(Le sport possède vraiment des vertus humaines)
Nous avons retenu cette photo prise par Antoine, le papa d'Alexis Champin qui a accompagné CAK comme éducateur de l'ESAT de Drancy et ce depuis ses débuts dans le sport.
Cette photo représente ce parcours merveilleux entre un athlète et son entraîneur Vincent Clarico.
Il y a tout dans ce tandem réuni après la désillusion de la finale.
L'étreinte sécurisante, le respect, la compréhension mutuelle, le remerciement, les excuses exprimées dans un geste fort. Et bien d'autres choses encore...
C'est l'histoire de ce duo, magique à Tokyo avec l'or, qui s'est remis au travail sans cesse et dont les efforts n'ont pas été récompensés au Stade de France.
Que restera-t-il de cette aventure commune ? Des litres de sueur pour CAK, un investissement total, une avancée colossale dans sa vie d'homme, une confiance de tous les instants à son mentor.
Une recherche continuelle, jour et nuit dans la tête de Vincent pour peaufiner chaque détail, donner les clés à son poulain, le soutenir, lui permettre de grandir encore et encore. L'investissement de l'entraîneur a été total.
Que représente ces 80 derniers mètres de souffrance commune pour les deux hommes sinon un respect pour ce travail partagé.
Le sport est ainsi fait, dur et beau à la fois.
Le chronomètre est le juge de paix mais l'enthousiasme partagé pendant deux paralympiades, loin de la foule, des bravos, dans le froid et la neige, seuls sur la piste de leur enthousiasme commun n'a pas de prix, sinon celui de l'excellence.
Tout a été fait pour cette grande loterie sportive qui n'a pas souri mais leur ticket gagnant a une valeur humaine qui ne s'effacera pas.
CAK, malgré sa déception légitime a reçu un amour inconditionnel du public et le respect de tous.
Pour Vincent, il restera cette folle épopée pédagogique en gardant précieusement cette humanité vraie au cœur de son jardin secret, partagée avec son compère Fred Drieu, entraîneur du Pôle France et qui a tiré dans le même sens avec constance et fidélité.
Ce travail a été aussi celui d'une équipe avec au départ l'éducatrice sportive Emmanuelle Mougel puis Alexis Champin, l'ESAT de Drancy dans son premier parcours professsionnel, , le club et la mairie d'Antony 92, l'aide précieuse et claivoyante de Sandrine Destouches, de la FFSA, la Ligue Île-de-France et son président Hennebelle... et tous ceux qui ont cru en cette épopée.
Pour le bonheur que vous procuré à des milliers de jeunes, personnes âgées, en souffrance... un seul mot à tous : MERCI !
Pascal Pioppi