Jordy et Aubin marathoniens de l'Olympe

par LSA IDF / 26 août 2024 à 10:05 Mise à jour 26 août 2024 à 10:25

42,195 km en 4h 43 pour un bonheur fou à Paris 2024

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Jordy et son éducateur Aubin marathoniens pour l'éternité olympique ! 

(Que d'efforts à l'entraînement pour cette image de pur bonheur !)

Après son marathon pour tous réussi avec Jordy, Aubin Villain a choisi de fêter l'événement avec la vie de château en visitant ceux de la Loire pour se remettre du Marathon, puis est reparti sur un autre grand défi. Aubin revient avec émotion sur ce moment magique. 


Comment se sent on après un tel périple sur le marathon Paris ?

Une semaine après cette course, j'ai enfin réalisé l'expérience pour tous. La chance que nous avons eu de parcourir ce magnifique et non moins difficile parcours. Des passages superbes autour des différents monuments de Paris, je regretterais presque de ne pas avoir pris des photos, mais j'étais bien trop concentré pour réussir à suivre Jordy. (Rire)

Quelles ont été les principales difficultés ? 
  On a du jongler entre différents éléments au cours de cette préparation, avec mon nouveau poste extérieur à l'établissement, les états de forme de Jordy ou moi sur quelques semaines mais encore nos obligations personnelles. Je remercie énormément la famille de Jordy de leur plein engagement dans cette aventure, ils ont une grande importance dans cette réussite aussi.

(La nuit a porté conseil pour illuminé le ciel de deux étoiles supplémentaires) 


Courir de nuit a t-il porté conseil ?
  Courir de nuit était une première pour nous deux, on avait juste essayer de s'entraîner chacun de notre côté une fois. C'est très particulier, mais en même temps tellement féerique de voir tous ses monuments éclairés le parcours.
Jordy s'y est sans doute mieux adapter que moi car chaque ravito était un moment de plaisir pour lui, alors qu'à l'inverse, je ne pouvais rien avaler car ça me provoquait des douleurs dans l'estomac.

Un marathon est une course où l'on doit rester concentré. Il y a t-il eu des échanges entre vous deux ? 

  Notre moyen de communication reste verbal principalement par de simples mots, accompagnées de certains gestes. Surtout lorsqu'au 38eme km, je suis obligé de demander à Jordy de marcher car je n'arrive plus à le suivre. Après on a pu travailler tout au long de la préparation cette communication à travers du langage non verbal, ce qui me permettait de savoir comment se trouvait Jordy.

Comme le chantait Edith Piaf vous avez été emportés par la foule ? 

  Oh la la, c'était magnifique et magique. Tout ce public au départ de Paris était sensationnel, Jordy a pris un sacré plaisir à taper dans les mains de nombreux spectateurs présents. Jordy a été surpris à de nombreux moments d'entendre son nom prononcé, par des personnes qui ne connaissait pas. Merci le nom sur le dossard et le maillot, et avec le sourire il disait toujours un petit merci après ses encouragements. Cela a été très fort cette communion avec le public. Du monde partout qui porte les coureurs. 

(Un éducateur fabuleux et un jeune très engagé dans cette aventure) 

Le bonheur lié à l'adrénaline porte jusqu'au bout mais le lendemain Aubin...

  Après l'arrivée et le lendemain, c'était que plus jamais je ferais de marathon. (Sourire entendu) Puis on digère l'effort et ça devient un autre sentiment. Je suis content et fier d'avoir fait ce marathon et extrêmement content de l'avoir partagé avec Jordy. 
C'était l'aboutissement de 5 ans d'engagement auprès du FV/FAM Le Cottage et comme je le souhaitais à mon arrivée à Paris, la chance de vivre les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris au maximum possible. Je crois que je ne pouvais pas faire beaucoup mieux que de participer à ce Marathon pour Tous avec Jordy. 

Si tu devais résumer en deux ou trois images fortes ? 
- En prendre plein les yeux avec tous ces monuments éclairés et qui ont permis de rendre ce marathon si magnifique.
- Toutes les personnes présentes autour de la route et surtout les proches de Jordy et nous deux comme acteurs.  
- Toutes les personnes que j'ai vu avec des crampes et/ou vomir et me dire que je n'y suis pas passé loin.

Et après l'épreuve ?
- Les larmes des nombreux finishers de la course. là aussi je n'en étais pas loin aussi de mon côté.
- La médaille autour du cou
- La joie de mes proches lorsqu'on les a retrouvé et sans doute, et encore plus, la joie et la fierté des proches de Jordy pour le féliciter. 
Je ne sais pas si je revivrais un jour une émotion pareille, devenir MARATHONIEN était un palier sportif que je croyais inaccessible il y a encore 5 ans en débutant la course à pied.Car oui, je détestais courir avant d'arriver sur Paris, je préférais le faire derrière un ballon rond. Partager cette pratique avec Jordy et ses copains du foyer m'a donné des ailes je crois.

Et maintenant ?

Une seule chose, nous sommes maintenant avec Jordy marathoniens olympiques.
 

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