"Je veux un troisième titre national"

par LSA IDF / 23 oct. 2024 à 06:11 Mise à jour 23 oct. 2024 à 06:51

A 50 ans le joueur de Longpont-sur-Orge vise un troisième titre

" Le bad est un sport très physique " 

(Avec son pote de l'AAPISE sous le regard de l'arbitre à Lognes) 

Momad Sousou a débuté le badminton sur le tard il y a trois ans. Et bingo, il a glané les titres nationaux de la discipline en 2022 et dans la foulée en 2023. Inutile de souligner que la possibilité de faire un triplé chatouille ce grand joueur de 50 ans qui possède à la fois la grande forme mais aussi la motivation.

Comment avez-vous découvert le sport ?

-Par le biais du football quand j'avais 18 ans. Je jouais à Paris St-Ouen. J'étais ailier gauche, cela me plaisait bien avec le futsal qui m'a permis de m'améliorer. 

Qui dit ailier dit aimer dribbler non ?

-(Rire) Oh oui j'aimais bien deux choses, dribbler et gagner. J'ai marqué quelques buts en cadets et juniors pendant 3 ans mais hélas j'ai été obligé de m'arrêter de jouer car je me suis mis à travailler. Cela m'a manqué.

Plus trop le temps de faire du sport ?

  • Non car j'étais en cuisine avec un exament de CAP hôtellerie à Paris et mes horaires étaient importants. Je fais les plats et il m'arrive de servir.

(Mais ce n'est pas Superman avec son beau maillot ? )

Quelle est votre cuisine préférée ?

-Oh la bonne cuisine française bien entendu . (Rire) J'aime faire du pavé de boeuf, de la sole aussi que je prépare. J'ai travaillé aux Galeries lafayette et aussi dans des grands restaurants.

Et le sport t'a tendu les bras de nouveau ...

-Oui, je travaille à l'AAPISE et je me suis inscrit. J'ai découvert le badminton moi qui adore le tennis et Roger Federer qui est mon idole. Le bad ressemble au tennis mais c'est un sport aussi physique.

Tu as suivi le bad aux JO et paralympiques ?

-Oui bien entendu, on avait de sacrés joueurs. J'ai regardé le bad bien entendu pour mieux apprendre mais aussi le foot, le tennis. J'ai trouvé ces Jeux très beaux.

Parlons de ton premier titre qui arrive très tôt dans ta carrière...

-Le premier titre de champion de France m'a étonné. Je pensais que cela allait être beaucoup plus dificile. J'ai perdu un seul match et après que fais que des victoires. Sur le podium vraiment j'ai été fier de moi car il y avait des gens importants autour de moi. Cette victoire à Besançon m'a marqué.

Et le deuxième dans la foulée ?

- Je suis parti pour me dire il faut que je garde mon titre. Je me suis mis un peu de pression aussi. Cela s'est bien passé mais cela a été plus dur, il a fallu se donner à fond. J'ai joué contre Patrice mon copain du même club et en plus on est dans la même chambre. On se connaît bien et là cela a été serré et j'ai gagné 2-1 à l'issue d'une belle partie. On se respecte mais il était normal que lui aussi aille chercher ce titre qu'il a eu d'ailleurs en double. 

Jouer contre un pote d'entraînement ne doit pas être chose facile ?

- Disons que l'on se connaît bien. Je connais son jeu mais lui aussi et il a fallu en finale être très sérieux et le respecter car c'est un bon adversaire qui m'a posé des problèmes dans mon jeu. Je me suis rassuré en gagnant cette finale que je voulais. 

Et tu vas le retrouver une nouvelle fois en novembre pour le titre ?

- Oui mais là je veux ma troisième médaille. Je vais tenter aussi le double mais les fois d'avant cela n'a rien donné. Il va me falloir bien m'entraîner à l'AAPISE qui possède un super club. On s'entraîne une fois par semaine mais nous sommes une bonne quinzaine. Cela marche bien et au régional à Lognes on s'est déplacé en force. 

As-tu une image marquante en tant que sportif ?

-Oui celle où l'an passé nous avons été reçu par le Préfet de Paris dans les jolis salons pour les Trophées des Champions du sport adapté. C'était impressionnant d'être devant le Préfet qui est un homme charmant et fort sympathique. Mais pour moi, cette cérémonie a été très forte d'être ainsi mis à l'honneur. Un luxe, une joie d'être ainsi reçu comme champion de France. 

(Propos recueillis par Pascal Pioppi)

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