Adap't Ovalie à Rueil-Malmaison

par LSA IDF / 4 févr. 2025 à 15:53 Mise à jour 5 févr. 2025 à 17:32

Samedi 8 février Régional Para Rugby Adapté à Rueil-Malmaison

Philippe Demarie (coordinateur-coach )

" On se contruit en souffrant et en riant ensemble " 

Le Championnat Régional de Para Rugby Adapté arrive à grands pas et se prépare comme il se doit à Rueil-Malmaison où l'ovalie se développe harmonieusement.
Il va y avoir du monde avec un travail remarquable du club et de cette section pilotée par Olivier Barbe au développement et relationnel aux manettes encadré par ses dirigeants fidèles et motivés dont Carine Chaudet qui s'occupe de l'opérationnel et Philippe Demarie l'homme de terrain qui gère les éducateurs.


On va se tourner sur l'homme de terrain quelques jours avant le "big" rendez-vous pour le Rueil Athletic Club et sa section adaptée de rugby. On attend 130 joueurs ce qui constitue certainement un record pour ce sport qui a pris racine dernièrement mais dont la compétence des hommes en place assurent un véritable socle éducatif.

Philippe un petit mot pour remonter à la création du Para Rugby Adapté ?
- Chez nous, cela date de quelques années avec une activité qui n'a concerné que 6 ou 7 joueurs au début. Olivier Barbe le responsable de la section adaptée a structuré l'ensemble en lui permettant de vivre et je suis venu lui donner un coup de main , le tout orchestré par Julie Ruel la directrice de la Ligue Île-de-France sport adapté qui a fait elle aussi beaucoup.

Quand le démarrage a t-il eu lieu ?
- Il y a eu un travail dans les foyers de vie, les écoles en menant des opérations communes. La journée Portes Ouvertes a été l'un des déclencheurs avec une vingtaine de joueurs. Un bon début. J'assure la référence sur le terrain avec une bande jeunes venus de STAPS, des étudiants. Il fallait structurer l'ensemble. Cette année 2024-2025 est celle de la construction pour nous.

Vous semblez vivre rugby ?
- Ce n'est pas du tout ma profession mais j'ai une vraie culture rugby que je pratique depuis fort longtemps. Je suis un missionnaire car j'aime les challenges en allant de club en club. Je suis l'homme d'un seul sport mais l'unique chose qui m'intéresse ce sont les joueurs. Mon dada c'est le terrain, le ballon à partager et surtout des challenges à relever. Je suis resté 6 ans à Ovale et Sens en formant des bénévoles. Nous avons eu un titre national.

Ce sport c'est avant tout une transmission de votre passion ?
- Exactement. Je suis là pour filer un coup de main en m'investissant. Je n'ai rien à vendre, c'est juste mon plaisir que je transmets. Je me nourris d'échanges. 

"35 à 40 bénévoles samedi " 

Samedi cela va être la fête du rugby ?
- Cela va être unique, du jamais vu pour la participation. On va passer la barre des 130 joueurs. C'est très costaud, une première fois. Outre les dirigeants nous aurons les parents, 35 à 40 bénévoles pour bien maitriser l'évènement et ce dans un site magnifique. Nous mettons en place une structure de compétition régionale. Il faut vivre avec ces sensations de vivre ensemble. La compétition est une valeur ajoutée avec ces bons et moins bons moments. 

Vous accordez une grande importance à l'aspect compétitif ? 
- Oui même si la compétition est bien évidemment adaptée. On régule mais l'objectif d'être ambitieux, de vouloir gagner c'est porteur. On se construit ainsi en souffrant et en riant ensemble. Ce sport s'inscrit dans une logique de sport de combat et est avant tout un sport de balle unique où l'on doit maîtriser la sécurité sans dénaturer notre sport de contact. On doit s'adorer, s'éclater sans se mettre en danger. Il y a une évolution et un grand travail à faire. 

Selon vous il reste encore un long chemin ?
- Cela fait 5 ans que je suis référent et je n'ai assisté encore à aucune réunion de concertation, aucune organisation au niveau de la fédé. Nous possédons en Julie Ruel sur l'Ile-de-France une personne dynamique et très compétente. On avance. Je suis un pro FFSA car il n'y a rien d'autre. On se doit de respecter les règles, de faire les choses dans l'ordre, ce que nous trouvons tout à fait normal mais il serait temps de faire bouger les lignes mais là c'est un autre débat pour l'amoureux du terrain que je suis. Le reste qui appartient à la politique n'est pas de mon ressort. En tout cas, samedi 8 février on ne parlera que de rugby et ça, c'est bien, cela me va parfaitement. 

(Propos recueillis par Pascal Pioppi)

HAUT