Bruno Hennebelle :" La Ligue attend un soutien de la FFSA"
L'assemblée générale de la Ligue Île-de-France s'est déroulée samedi. Une bonne quarantaine de personnes avec la présence du président de la FFSA Marc Truffaut qui est intervenu lors des questions de l'assemblée. Une présence qui lui a permis de constater les difficultés rencontrées pour que le sport adapté francilien soit encore plus représentatif de la population du bassin parisien mais qui n'est qu'au 5e rang des ligues françaises. Certes, la province, plus porteuse dans le sens du partage et de l'humain n'a pas le même fonctionnement que la capitale et ses départements. Malgré cette problématique, les 3300 licenciés et les 130 clubs bénéficient de l'apport du sport si important. Le président Hennebelle travaille depuis des années en profondeur sur l'accès pour tous à la pratique. Pas une chose facile que la reconnaissance mais les bénévoles impliqués tentent de faire bouger les lignes pour le bien-être des sportifs. En cette période paralympique on a déjà les yeux tournés vers l'héritage sur cette vague porteuse en restant toutefois prudent à l'image de Marc Truffaut :" Nous avons besoin, au-delà du matériel d'un besoin d'accompagnement, d'encadrement car nous avons le sentiment que nous ne rentrons dans aucune case et il faut trouver ce levier dans le sport invisible avec un vrai positionnement."
(L'AG va être lancée avec la présence du président de la FFSA)
Les demandes seront-elles entendues ?
Bruno Hennebelle a fait état avec beaucoup de sincérité des espoirs et des difficultés actuelles en gardant le cap fixé avec un appel du pied visible à la FFSA. " La Ligue Ile-de-France attend un soutien de la Fédération pour les financements de l'ANS. " La discussion et les échanges ont permis une meilleure compréhension du fonctionnement. Avec 8 athlètes de haut niveaux, 1 espoir, le sport francilien représenté par son porte-drapeau Charles-Antoine Kouakou possède une belle visibilité. Issu de l'ESAT de Drancy, le premier champion paralympique de l'histoire de la FFSA représente une réussite d'une stratégie mise en place mais pas facile à mener. Mais que d'obstacles à franchir pour connaitre la reconnaissance nationale et encore plus celle des médias qui ne facilitent pas l'accès et l'ouverture au plus grand nombre.
La route est encore longue
Les échanges lors de cette AG ont débouché sur une volonté commune de donner au sport adapté une véritable empreinte humaine et sociale. Certes, la route est longue et le combat délicat. Evelyne Ciriégi la présidente du CROSIF, femme de terrain et véritable militante pour la reconnaissance de toutes les associations a émis quelques interrogations suite au bilan développé par Bruno Hennebelle :" Nous portons le projet paralympien mais l'aide n'est pas aussi visible que cela et pose des questions pour avoir des garanties sur l'héritage de Paris 2024. Dans ce projet phare tous les départements franciliens doivent avoir une enveloppe supplémentaire. N'hésitez-pas à vous valoriser car c'est le moment d'être visible."
Quatre nouvelles candidatures au Comité directeur
(Un public attentif mais aussi concerné)
Dans ce moment convivial, chacun a pu développer ses demandes et la candidature de quatre nouvelles personnes pour étoffer le comité directeur est une bouffée d'optimisme pour un avenir que chacun souhaite positif à cette pratique ô combien importante. Si les licenciées féminines ne représentent que 29% des pratiquants, Mélanie Bartosz, Anne-Sophe Derogy et la jeune nageuse sept fois championne du monde Maëllys Dréan vont apporter, avec Gilles Séchau lui aussi élu, une touche nouvelle à cette grande famille qui continue d'œuvrer avec cette foi qui veut renverser les montagnes.